Bienvenue dans mon métier de styliste en freelance, où je navigue entre passion, créativité et mode.
Dans cet article, nous allons d’abord plonger au cœur de mon quotidien, entre plan de collection, dessin de mode, tissus et couleurs. Néanmoins, l’aventure ne s’arrête pas là car en tant que designer de mode indépendante, je ne me limite pas à l’aspect artistique, mais j’embrasse également les nombreuses responsabilités liées à mon statut freelance.
Puis dans un second temps, je vous ferai découvrir le parcours qui m’a conduite à passer de styliste salariée à la liberté épanouissante du freelancing. Et comment à travers cette aventure, j’ai réinventé mon métier pour me consacrer à aider les créateurs de marque de mode à se lancer.
Mon quotidien de styliste freelance
Le cœur de mon métier de styliste
Le rôle de la styliste au sein d’une marque de mode
Le métier de styliste a 2 casquettes : d’abord comprendre et ressentir l’univers de la marque et le marché de la marque pour laquelle elle travaille, puis ensuite le retranscrire dans des collections de vêtements, grâce à ma créativité.
Contrairement à ce que certains peuvent penser, mon rôle n’est pas juste d’être créative et d’écouter mes envies. En tant que styliste, je dois dessiner des vêtements suivant les tendances du marché, la clientèle cible, l’univers de la marque et l’objectif commercial. Je ne vais pas m’amuser à dessiner une robe de princesse si on me dit que c’est une robe à 50€ pour une femme qui veut aller travailler.
La styliste doit aussi avoir une très bonne connaissance du vêtement de manière industrielle pour ne pas proposer des modèles impossibles : les types de matières, les coupes, les finitions, les impressions, les accessoires…
Cependant, son métier s’arrête à la partie créative, elle va imaginer le modèle mais pas le concevoir. Il ne faut donc pas confondre la styliste avec une modéliste qui va faire le patronage à partir des dessins de la styliste.
Les étapes de la création d’une collection de mode
Mais concrètement, maintenant qu’on connaît mon rôle de styliste, qu’est-ce que je fais au quotidien ?
Et bien je crée des collections de mode pardi ! Et voilà les différentes étapes :
- Étape 1 : j’analyse les tendances du moment en fonction du marché de la marque pour laquelle je dessine. Néanmoins, certains marchés peuvent inspirer d’autres marchés. Par exemple, le luxe inspire les marques de prêt-à-porter qui vont retraduire les tendances de manière plus épurée et grand public.
- Étape 2 : en fonction de cette analyse, j’imagine le concept de la collection en faisant un moodboard. Le moodboard est un pêle-mêle d’images qui va permettre d’expliquer visuellement le concept de la collection : ses coloris, ses inspirations, ses matières, ses coupes de vêtements… En gros, quelle histoire on a envie de raconter ? Associé à ce moodboard, on pourra aussi faire des planches avec des idées de matières et une gamme de coloris précise.
- Étape 3 : maintenant que l’on a une idée du concept, il est temps de faire le plan de collection pour dessiner les modèles un à un en fonction du brief qui m’a été donné (par exemple dessiner 2 robes à motifs à 80€, 1 tee-shirt avec un imprimé à 40€ et ainsi de suite…). C’est aussi à ce moment-là que l’on va pouvoir valider les matières, les coloris et les détails de finitions.
- Étape 4 : maintenant que l’on sait exactement quels modèles on va faire, il est temps de faire la fiche technique. C’est un document complet qui va permettre à la modéliste de comprendre le modèle et de faire le patronage.
- Étape 5 : dernière étape, les essayages des prototypes conçus par la modéliste pour valider les modèles finaux. En général, le 1er prototype demande toujours quelques ajustements, on refait donc un 2ème prototype et parfois même un 3ème pour les vêtements très complexes.
Par exemple, lors de la création du legging de sport de grossesse pour ma cliente de la marque Momout. En tant que styliste freelance, je l’ai aidée à imaginer le modèle pour qu’il réponde aux besoins de sa clientèle cible (confort, ceinture qui s’adapte au ventre tout au long de la grossesse, ou qui s’adapte au mouvement pendant le sport…). Puis j’ai créé la fiche technique pour que notre fournisseur seamless Henitex Bel Maille puisse faire des prototypes. Il nous a fallu 2 prototypes pour valider le modèle final.
Qu’est-ce que ça change d’être styliste en freelance ?
En plus de toute la partie stylisme, comme je suis en freelance, j’ai beaucoup d’autres tâches à faire comme par exemple la facturation, la comptabilité, la gestion de mon site internet, la création de ma newsletter, l’animation de mon compte Instagram, la recherche de clients…
Et oui, être en freelance, ce n’est pas que faire mon métier de styliste. C’est important d’avoir un profil polyvalent et d’aimer les tâches diversifiées. C’est d’ailleurs une des raisons qui m’a poussée à me lancer à mon compte.
Aujourd’hui, je ne fais d’ailleurs plus seulement du stylisme mais aussi de la formation et de l’accompagnement pour les créateurs de marque de mode engagée. Être styliste en freelance c’est m’accorder la liberté de réinventer mon métier et de ne pas me contenter de faire uniquement du stylisme !
Et je vais justement t’expliquer dans la prochaine partie comme je suis passée de salariée à indépendante.
Comment je suis devenue styliste en freelance pour les marques de mode éthique ?
Mon expérience comme styliste salariée
Avant d’être freelance, j’ai d’abord eu une 1ère expérience salariée en tant que styliste chez Cyrillus près de Lille. J’ai d’abord débuté comme stagiaire en tant qu’assistante styliste sur la section enfant. À la fin de mon stage, ma maître de stage était en arrêt maladie, et comme l’équipe était très contente de mon travail, j’ai été embauchée en CDD pour dessiner une collection automne/hiver bébé complète !
Cela a été une expérience très formatrice, où j’ai vraiment appris les rouages du métier : comment faire un essayage, comment faire des fiches techniques correctement pour interagir avec les fournisseurs, comment faire des produits du type tricot qui sont très présents chez le bébé.
Par la suite, je suis retournée à Lyon et j’ai décroché un CDI chez Kenzo toujours dans la mode enfant. Ça a été également une expérience très enrichissante où j’ai pu apprendre l’exigence des produits luxes.
Mais au bout d’un certain temps, j’ai eu envie de diversifier mes projets, et d’avoir plus d’agilité dans ma façon de fonctionner et j’ai commencé à travailler en freelance pour aider 2 marques de mode à se lancer : Blaune et Bomolet.
L’expérience m’a tellement plu que quelques mois plus tard, suite à un redressement judiciaire dans l’entreprise pour laquelle je travaillais, j’ai demandé une rupture conventionnelle et je me suis lancée à mon compte à 100%.
J’ai assez souvent de jeunes étudiants qui me demandent si ça vaut le coup de se lancer comme styliste en freelance juste après les études. En toute transparence, je ne pense pas que ça soit une bonne idée. Ces 3 années de salariat m’ont vraiment permis de comprendre tous les codes de cette industrie très complexe. Et même si aujourd’hui, je préfère travailler en freelance pour de multiples raisons (# passion produire en Europe de manière juste et vertueuse !), je ne regrette pas une seconde d’être passée par la case entreprise qui a été très formatrice.
Aujourd’hui, mon objectif réunir le meilleur des deux mondes en alliant les méthodes des grandes entreprises de l’industrie textile avec l’engagement des jeunes marques.
Je me lance dans le freelancing !
C’est ainsi que commence mon aventure en tant que styliste freelance !
- Fini le travail créatif trop répétitif car je travaille pour une seule marque que je connais par cœur. En freelance, je bosse sur des projets variés et je m’éclate !
- Fini le rythme effréné des sorties de collection. À mon compte, je travaille avec des petites marques avec un rythme de collection juste et respectueux des ressources de notre planète.
- Fini la fabrication à l’autre bout du monde dans des matières pas toujours très éco-responsables. Mes clients produisent en Europe avec des matières naturelles labellisées ou recyclées.
Je me lance à fond pour accompagner uniquement des créateurs de marque de mode éthique, et ça me passionne ! Si tu veux découvrir mes créations pour mes clients comme styliste direction mon book.
Au bout d’un certain temps, je remarque que plusieurs de mes clients qui réussissent utilisent une même méthode : la co-création. La co-création est une manière de créer son offre de produits qui consiste à partir des demandes de ta cible, en les incluant dans le processus de création.
Et c’est ainsi qu’est née l’idée de mon offre “Main dans la mode” : je te suis pendant 2 mois pour imaginer les trois (ou plus) premiers produits de ta collection de vêtements.
Ce modèle est parfaitement adapté aux créateurs de marque de mode éthique, car il permet d’un côté de se faire connaître et de l’autre de produire uniquement des vêtements qui vont plaire à ta cible.
En parallèle, une autre idée commence à germer dans ma tête : la création d’une formation pour apprendre à lancer sa marque de mode de A à Z.
Je crée ma formation pour créer sa marque de mode
J’ai vite remarqué que chacun de mes clients passait par les mêmes étapes et se posait les mêmes questions : Comment définir quels produits je vends et à quels prix ? Comment trouver ses fournisseurs ? Comment définir son budget ?…
Il était donc évident qu’avec mes compétences de styliste, il fallait que je crée une formation pour les guider dans le processus de création de marque de mode.
J’ai donc d’abord commencé par un bêta test avec 5 de mes clients pour valider la méthode. J’avais préfilmé une partie de la formation, puis je faisais les autres leçons en direct au fur et à mesure des demandes de mes clients. Cela m’a permis de créer petit à petit en fonction de leurs remarques la méthodologie parfaite !
Quelques mois plus tard, en Janvier 2023, je lançais Modulab : Une méthode simple pour lancer ta marque de mode éthique… Même si tu pars de rien et que tu ne viens pas de l’univers de la mode.
J’ai donc façonné mon métier en freelance pour non seulement faire du stylisme mais aussi de la formation, car j’adore apprendre et enseigner à mes élèves comment faire de leur marque une réussite.
J’ai donc un rythme avec d’un côté mes projets clients et de l’autre ma formation que je n’ouvre qu’à certains moments de l’année pour me permettre de prendre le temps de bien communiquer. Cette partie de mon métier me demande aussi beaucoup de temps puisque je dois communiquer, remettre à jour les modules régulièrement, répondre aux questions de mes élèves et animer les lives chaque mois.
Aujourd’hui, j’ai l’ambition d’aller encore plus loin côté formation pour créer une vraie école pour les marques de mode (voire même de marques de produits comme de la décoration, de la papeterie…). Je suis donc actuellement en train de créer une formation complète pour apprendre à te servir du SEO pour faire plus de vente sur ta boutique en ligne.
Comme tu as pu le comprendre, mon métier de styliste en freelance ne consiste pas simplement à dessiner des vêtements. J’exerce tout un tas d’autres activités, et c’est justement cette diversité qui me plaît et me permet de créer un métier à mon image !
Et si toi aussi tu as envie de créer un métier à ton image, n’oublie pas d’aller jeter un coup d’œil à ma formation Modulab, qui peut être un vrai tremplin vers l’accomplissement de ton rêve de création de marque.
Même si tu pars de 0 et que tu ne connais rien à l’industrie de la mode.
- Crée la collection de vêtements de tes rêves.
- Fais un métier qui a du sens pour contribuer de manière plus juste au monde et faire un pied de nez à la fast fashion.
- Trouve facilement tes premiers clients grâce à une campagne de crowdfunding.